Vendredi 31 mai 5 31 /05 /Mai 16:33

 

Il entre dans l'appartement, ferme la porte à clef puis, sans un mot, sans même tomber son beau costume bleu, il me plaque contre la bibliothèque. C'est la première fois qu'on vient chez ses parents en leur absence . Mon manteau est à terre. Ma jupe noire remonte. Je reconnais son air buté; celui de ses rares défaites aux échecs. Il m’embrasse : sa langue a le goût du bourbon. Il s’est donné du courage. On ne s'est jamais embrassés comme ça auparavant!

Par pur défi, pour découvrir qui des deux quémanderait le premier. Je me demande si j'en ai vraiment envie maintenant. Car on est parti pour le faire; faire cette chose qui partitionnera nos souvenirs. J' aimerais étre emportée.

Je ne le suis pas encore. J'ai souvent imaginé cette scène : rude, mais élégante. Loin de cette réalité maladroite. Nous partageons l’usure d’un vieux couple sans la complicité qui pourrait nous en soulager. Je touche un homme, mais perçois encore l’enfant, l’adolescent, l’ami. La même odeur, mais plus forte. Là, ce grain de beauté sur la joue, désormais couvert par une ombre de barbe.

Comme une chanson familière dans une tonalité différente, ma conscience bute sur cette étrangeté, m' interdisant de lâcher prise. Mes seins excités par ses caresses, sa main qui s'immisce entre mes cuisses comme en pays conquis Alors, je liste ce que d’autres m' ont appris. Je veux bien faire. Je passe une main sous sa chemise, explore sa peau chaude, plus fraîche vers les reins. Mes doigts descendent vers ses fesses qui se contractent. Je lutte contre la fermeture de son pantalon, défait sa ceinture et glisse une main en profondeur pour libérer son sexe impatient. Je caresse la verge durcie lui arrachant un râle de plaisir. Il m' écarte les bras, m’obligeant à la passivité et me pousse contre le rebord de la bibliothàque qui n'en n'a surement jamais autant vu.

Je m’accroche à l’image crue de ce sexe entraperçu. Je me sens minuscule entre ces mains gigantesques. Et, enfin, le petit garçon disparaît.

Il me baise à moitié assise contre la bibliothèque dans le silence scandé du tic-tac de l' horloge du salon. Les moulures de bois dans mon dos me heurtent à chaque coup de rein. C’est un peloton d’exécution. Il a une revanche a prendre. Moi, des comptes a rendre. Je ne connaissais pas cette part de moi-même - même excitée par la soumission.

Je sens monter trop vite mon plaisir. Les coups s’alignent sur l’horloge; je m’empêche de gémir, ouvre les yeux : il ne me regarde même pas jouir, égoïste.

Quand je le sens se vider de son avenir tout chaud alors l'orgasme attendu irradie de mon sexe; je souris : ma petite machine fonctionne encore bien. La suite, je préfére l’oublier.

 

 

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Par lesrevesdecorinne - Communauté : Bourgeoise cochonne
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