Mercredi 6 avril 3 06 /04 /Avr 10:05

 

Vendredi après-midi..... l'arrivée

 


IMG 2545

 

Après 12h de vol, une escale à Saint-Denis de La Réunion et un transfert en bus d'une heure environ, j'arrive à mon hôtel. C'est un hôtel comme on voit sur les catalogues de vacances. Le soleil et le sable blanc domine, On est une dizaine de personnes à être pressées de s'installer et de se reposer. Certaines, on est montées avec elles dans l'avion à Lyon, d'autres, on les a vues monter à Marseille mais toutes, on a hâte de découvrir nos chambres et les prestations de thalassothérapie qui y sont associées.

 

 

 

L'hôtesse nous donnent nos clés en nous invitant à 18h30 à un apéritif d'accueil pendant lequel elle nous donnera toutes les informations dont nous avons besoin. Je monte immédiatement à ma chambre, je prends possession de mon territoire, celui qui est le mien pour huit jours. La chambre, la salle de bains, le balcon, la vue sur la mer, la vue sur l'accès à la plage et les chaises longues que je me promets de bien utiliser.

 

Je suis dans un hôtel 4 étoiles en bord de plage. Des lotissements paysagés, clos mais avec accès privatifs à la plage occupent également l'espace qui se trouve à moins de 50 mètres de la mer. J'ai une chambre en rez-de-chaussée avec un grand balcon, baie vitrée et portillon d'accès direct au parc de l'hôtel sans passer par l'intérieur. Entre les campings, les lotissements, les hôtels, c'est la foret qu'on traverse pour aller de la route qui longe le littoral jusqu'à la plage. Forêt de filaos à l'ombre si particulièrement agréable. De l'autre côté de la route, d'autres lotissements, quelques commerces....

 

 

Nous sommes vendredi. Il est 15heures. Je finis de ranger ma valise et je prends une douche. Je suis partie de chez moi il y a plus de 24 heures alors c'est un régal de sentir l'eau tiède couler sur mon corps et me rafraîchir. Ici, je mets pantalons et vestes chaudes au fond du placard. C'est le règne des nu-pieds, tongues, shorts et tops légers. J'enfile une petite culotte et je me jette sur le lit, les mains derrière la tête, je regarde le plafondet me dis que je suis au soleil, libre comme je ne l'ai jamais été. Début cinquantaine, bien conservée, aimant la vie, le sexe, les hommes, les femmes.... Je commence à m'endormir avec ces pensées lubriques quand le téléphone sonne. Il est 15h30, c'est Eric, on met la video sur WhatsApp.... Il est avec sa copine...Il est 13h30 en métropole. Ils ont dû déjeuner et c'est l'heure où ils vont se donner du plaisir, j'imagine. Ils auraient tort de s'en priver.

 

« Salut Emilie, salut Emilie, tu as bien voyagé, tu es déjà à poil ? »

« Oui, excusez-moi, je sors de la douche:) »

 

Il faut dire qu'Eric a été mon amant avant de connaître Eva et qu'Eva n'est pas une fille compliquée. Si je leur demandais, je suis sûre qu'ils baiseraient devant moi sur la banquette arrière !! Mais on discute un peu et on promet de se rappeler. J'ai envie de me caresser mais j'ai aussi très sommeil. Je m'endors en chemin.....

 

Vers 17 heures, je me réveille et je me sens beaucoup mieux, j'ai envie de sortir et d'aller jeter un coup d'oeil aux extérieurs, de marcher, de visiter avant d'aller à l'apéritif.... Je mets un maillot de bain, prends une rechange, un petit sac de plage, une serviette de bain et un paréo. Je sors de l'hôtel et hésite sur la direction à prendre une fois à la plage..... A gauche ? A droite ? Je tire mentalement à pile ou face....

 

Ici, ce sont encore les vacances scolaires et il y a beaucoup de jeunes, seuls ou en petits groupes ou en famille pour les plus jeunes. Il y a aussi pas mal de touristes qui se reconnaissent facilement à la couleur de leur peau. C'est cool, on voit des métissages extraordinaires, des couples mixtes de toutes sortes, des enfants noirs accompagnant des pères blanc, l'inverse aussi bien sûr, qui font oublier les crispations des soi-disant discours identitaires de la métropole !. Beaucoup de jeunesse bruyante mais souriante, accueillante. Je laisse derrière moi les chaises longues de l'hôtel puis m'éloigne en longeant la forêt de filaos, je dépasse quelquechose qui ressemble à un restaurant-bar, le Miramar, plein de monde en terrasse, une population bigarrée, puis un peu plus loin, en bordure de la forêt, un espace qui ressemble à un endroit pour jouer aux boules … Un peu plus loin, il y a déjà moins de monde sur la plage ….. De moins en moins, je suis presque seule mais c'est bien agréable.

 

Et puis j'aperçois du monde à une petite distance, peut-être y a-t-il un autre hôtel ou centre de vacances ? Quand je m'approche un peu, je découvre un panneau qui annonce une aire de naturisme avec obligation d'être nue. Là, j'hésite à aller plus loin. Je n'ai pas trop l'habitude mais avec Philippe j'avais été une ou deux fois ans des espaces naturistes voire libertins alors je me mets nue, dans la tenue exigée et j'avance. Personne n'a l'air de me remarquer. Alors j'étale ma serviette près du bord de l'eau, comme d'autres naturistes et puis je vais me baigner. L'eau doit être à 27 ou 28 degrés et, après un si long voyage, c'était réconfortant. Je fais attention à ne pas marcher sur les coraux tout en admirant les poissons du lagon. Et me baigner nue, c'est fantastiquement agréable. Il a bien fallu néanmoins que je sorte et quand je sors pour me sécher, je m'aperçois que deux hommes se sont installés à quelques mètres de moi. Il y a un blanc et un noir, ce qui n'a rien de particulièrement remarquable. Ils discutent entre eux, peut-être me regardant de temps en temps...... Mais rien de plus..... Je m'allonge pour sécher. Et puis, quelques minutes plus tard, je les vois se lever et ils passent à côté de moi pour aller se baigner eux aussi. Quand ils sortent de l'eau, je peux admirer à loisir leurs anatomies. Mais, bon, tu sais bien, vu leur état au sortir du bain, je ne pouvais pas en tirer de conclusions. Je ne pouvais que fantasmer doucement. Genre s'imaginer en pleine nuit avec les deux mêmes hommes à émoustiller... Bon, on passe à autre chose.

 

Et puis je décide de rentrer à l'hôtel. Je m'aperçois alors qu'ils me suivent, se rhabillent en même temps que moi. J'accélère le rythme de mon retour, ils font de même, je ralentis pour voir s'ils me rattrapent, mais non. Quand j'arrive aux chaises longues de l'hôtel, je m'allonge sur l'une d'elle pour voir ce qui va arriver. Ils passent devant moi, je crois noter un petit salut ou un clin d'oeil mais je ne suis pas sûre. Mais ils contournent l'hôtel et entrent dans l'hôtel par une porte latérale. Sûrement du personnel. Bref, j'e préfère oublier et je vais me changer pour aller à l'apéritif d'accueil.

 

Nous sommes une dizaine de clients pour ce séjour thalasso parmi une soixantaine de clients de l'hôtel.

 

« Bonjour à toutes et à tous, je m'appelle Adeline et je vais être assistée par Cédric pour les exercices . Il ne va pas tarder à arriver, on va l'attendre, il ne devrait pas....tarder. »

 

A peine a-t-elle terminé sa phrase que Cédric arrive. Là, surprise, Cédric, c'est justement un des deux hommes devant lesquels je me suis exhibée à l'espace naturiste mais que j'ai aussi vus à poil. Mais je me dis que c'est eux qui m'ont cherché. Cédric doit avoir trente cinq ans, quarante maxi à peu près et plutôt pas mal foutu. Comme son copain du reste. Et puis maintenant que je l'ai en face de moi, je ne peux m'empêcher de me remémorer ce que j'ai vu là-bas qui était plutôt à son avantage et prometteur. Ce sont deux styles différents, Delon et Belmondo en version black.. Très différents mais je me laisserais volontiers embarquer par les deux.

 

Adeline et Cédric nous font donc procéder à des présentations rapides avant de nous expliquer ce à quoi on avait droit en terme de prestations. Les séances de 10h30 à 12h30, la piscine, le sauna individuel disponible de 14h à minuit tous les jours, etc.....

 

Et puis on est passé à l'apéritif, aux apéritifs, à base de punch et de rhum, bien sûr ! Ici tout ce qu'on boit est à base de rhum. Après on ajoute ce qu'on veut !

 

Je suis la seule femme célibataire du groupe, enfin, séparée, et craignant d'être un peu isolée. Mais le punch aidant, je discute avec presque tout le monde. Cédric d'abord, qui, bien sûr, revient vers moi....

 

« Bonsoir Emilie, je crois qu'on s'est déjà vu quelquepart.... »

« Oui, j'ai l'impression mais c'était un hasard, je ne suis pas sûre qu'il se reproduise. »

« Je comprends, vous étiez un peu mal à l'aise mais il y a plein d'autres endroits où l'on peut se retrouver. J'espère ne pas vous avoir choqué. »

« Non, pas du tout...et votre ami n'est pas là ? »

« Matthieu ? Non, il s'occupe d'un autre groupe mais vous le rencontrerez sûrement: ) Il va venir un peu plus tard. »

 

En fait Cédric a une conversation agréable, il ne cherche pas à en imposer.... J'apprends que Matthieu et lui sont moniteurs de ski et de divers activités de montagne dans les Alpes en hiver et en été et qu'ils viennent au printemps et à l'automne ici ou à la Réunion. Ils repartent fin novembre en métropole

 

Et puis je fais aussi la connaissance de Martine et Roger, un couple de lyonnais, la quarantaine bien avancée mais qui ont très détendus, c'est leur troisième séjour. Ils connaissent tout de l'organisation et de ce qu'on peut faire aux alentours de l'hôtel. Je ne leur parle évidemment pas de ma rencontre avec Cédric à l'espace naturiste ! Mais ils sont tellement sympa que j'accepte l'invitation à leur table pour le dîner. Plutôt que de me retrouver seule.... J'aurais préféré dîner avec Cédric ou Matthieu mais, bon...... Ils sont vraiment sympa. Après le repas, il est presque 22 heures, ils me proposent d'aller prendre un verre au Miramar mais je suis crevée et je décline leur invitation, préférant aller dormir. J'irai demain soir …..Je monte dans ma chambre. A pied. J'ai juste un étage.....

 

 

 

 

Samedi matin...

 


 

J'ai très bien dormi …..La température est agréable en cette saison et varie entre 25, la nuit, et 29 dans la journée. Je n'ai pas eu besoin de la climatisation et les fenêtres ouvertes suffisent à rafraîchir les pièces. Mais l'inconvénient des fenêtres et volets ouverts, c'est le jour qui se lève tôt, 6 heures.... Pas grave je me suis réveillée avec l'intention de vivre pleinement ces quelques jours. A 7 heures, je descend prendre mon petit-déjeuner et comme on me l'a conseillé, je pars dès 8 heures à la plage. Partir à la plage c'est faire entre 20 mètres, les chaises longues, ou 200 mètres pour se choisir un endroit de rêve à une heure où il n'y a personne.

 

Je me dis que j'ai le temps de revenir aux chaises longues alors je décide de marcher un peu et de m'installer, tranquille, à 3 mètres de l'eau et 50 mètres de la première personne. Je me suis posée la question de me mettre seins nus mais vu ce qui s'est passé la veille, je m'abstiens au moins pour aujourd'hui. J'ai un petit siège pliant qui me permet de lire assise et le soleil n'est pas encore trop chaud. Je me plonge dans le roman que j'ai apporté. De temps en temps, je lève les yeux pour constater qu'il y a quand même déjà du monde à 9 heures du matin mais à 10 heures il y en a encore plus ! Comme hier, des familles, des groupes de jeunes, garçons et filles, blancs, noirs, métissés en tous genres.

Je suis plongée dans ma lecture quand j'entends un gamin crier :

 

« Regarde la dame, Conakry, comme toi, Conakry, t'es célèbre, t'es dans le livre de la dame, regarde ! Regarde !!»

 

Dans un premier temps, je ne comprends rien, je baisse mon livre pour voir ce qui se passe et j' aperçois un groupe de jeunes noirs qui discutent à, peut-être, cinq mètres de moi et c'est un gamin de 12 ans qui hurle à son frère, son grand frère qui en a sûrement 19 ou 20, qui sort du groupe et viens vers moi, calme son petit frère et m'explique :

 

«  Oui, c'est à cause de votre livre, Conakry ! »

 

Là, je réalise. En fait, je suis en train de lire un livre de Jean-Christophe Ruffin qui s'appelle 'Le Suspendu de Conakry' alors le grand frère m'explique :

 

« Oui, chez nous on s'appelle tous par un nom d'une capitale africaine, un peu comme dans 'La Casa de Papel', vous connaissez ? Moi c'est Conakry, mon petit frère c'est Bamako, celui qui criait et ma sœur, là-bas, c'est Nairobi »

 

Bref, j'apprends un peu les capitales africaines, on discute, je fais la connaissance de toute la famille, ils me demandent si je suis là depuis longtemps, et je leur demande s'ils ont encore beaucoup de vacances, etc....etc.... et puis ils s'en vont, on va se revoir, c'est sûr !! Conakry, il est étudiant et est encore en vacances la semaine prochaine. Et puis le temps a passé, il est bientôt 10h30.

 

A 10h30, c'est l'heure de notre première séance... avec Cédric. Tout va bien, il est très professionnel, répartit son temps équitablement entre tous les participants et surtout les participantes.

 

 

Samedi après-midi...

 

 

Après le lunch rapide, je monte à ma chambre et espère m'endormir pour une petite sieste mais finalement, comme je n'y arrive pas, je décide d'aller me promener sur la plage, avec un chapeau, de la crème et de quoi me baigner mais je pars du côté opposé au camp de naturiste. Le paysage est un peu différent, la forêt disparaît rapidement et si la plage est toujours là, en arrière, on trouve un vaste espace de dunes recouvertes de patates à Durand avant d'aborder les maisons du littoral.. Je marche une petite heure, il y a du monde et je sens que ce sont des gens qui se préparent à passer la nuit. Les tables, les marmites, quelques petites tentes.... puis , plus loin, après, le monde se raréfie

 

Je décide de rentrer et de m'installer sur ma chaise longue. J'ai marché, j'ai vu du monde, je suis dans un environnement enviable, mais, concrètement je suis seule. Je suis allongée, je ferme les yeux, je me dis que Matthieu, celui de métropole, ne viendra pas écarter doucement mes genoux, pourtant j'aimerais bien. C'est vrai que je suis libre depuis ma séparation mais je ne sais pas vraiment profiter de ma liberté. Avant, j'avais Philippe qui me prenait par la main mais maintenant, ce foutu covid l'a détruit. Je suis dans mes rêves un peu négatifs quand j'entends une voix féminine qui m'interpelle :

 

« Hello Emilie, je peux me mettre à côté de vous ? »

« Oui, bien sûr, avec plaisir, et on peux se tutoyer :) »  

« D'accord ! »

 

C'est Martine qui cherche de la compagnie, on dirait. On a fait connaissance hier soir mais je ne l'ai pas revue depuis. Martine est une très jolie blonde, un peu plus jeune que moi, fin trentaine. Elle a un corps qui attire volontiers le regard des hommes et elle en joue. Ca m'amuse de la voir onduler en marchant mais je crois que ça l'amuse, elle encore plus, de voir les réactions qu'elle provoque ! On commence par discuter de tout et de rien et puis elle s'interroge :

 

« Alors comme ça, tu es séparée ? Ca fait longtemps ? »

« Ca fait presqu'un an, oui, il me trompait, c'est vrai mais je le trompais depuis bien plus longtemps ! »

 

Elle ne sait pas comment réagir mais quand elle me voit sourire et la regarder, alors elle éclate de rire.

 

« Moi, je n'ai jamais trompé Roger ! »

« Vous vous entendez bien, c'est cool !  D'avoir chaud dans son lit avec un homme qui assure... »

« Détrompe-toi, Roger, il n'assure pas grand chose ! Et depuis un bon moment !»

 

Et- elle part à nouveau dans un éclat de rire communicatif. Je lui confie alors :

 

« Moi il n'a très vite pas assuré et, tout en restant à sa disposition.... »

« C'est là que tu as commencé à le tromper.... Ca fait combien de temps ? 10 ans ?»

 

J'hésite parce que ç'est plutôt 20....

 

« Oui, onze ans,mais là je ne comprends pas. Belle comme tu es, Martine, on te regarde arriver de loin.... ou alors tu es plus que frigide, un vrai congélateur ! »

 

La discussion continue de façon détendue et je finis par trouver qu'on s'amuse décidément bien sur cette plage avec Martine. Elle commente avec gentillesse tous les mecs qui passent devant nous, tous les couples également.....

 

« Détrompe-toi encore..., je n'ai rien d'un congélo, me dit-elle en me regardant dans les yeux, je suis plutôt du genre nympho bi !!  Et toi ? »

« Moi ? Bi, oui, nympho, je ne sais pas mettre de limite....Mais je ne comprends pas, nympho-bi avec un mari qui n'assure pas, et des formes si attirantes, je suis sûre que tu le fais cocu sans même t'en apercevoir!.....»

 

Là, elle me fait signe de parler plus bas...et ajoute :

 

« Toi qui es seule là, tu devrais en profiter. Tu es intéressante pour plein d'hommes, ici. Des jeunes, des moins jeunes mais surtout les jeunes.... ?»

 

Bon, là j'hésite à continuer la conversation sur le même sujet mais je me hasarde quand même :

 

« Mais attends, j'arrive, je ne connais personne et je ne suis pas aussi bien foutue que toi ! »

« Bon, Emilie, tu dis n'importe quoi ! Les deux types qui t'ont vue à poil hier, Cédric et Matthieu, à quoi tu crois qu'ils pensent ? Là, en ce moment ? A te revoir à poil !! Bien sûr !! Et plus encore !! Pas forcément les deux ensemble.... Bon, tu dînes avec nous ce soir ? Je te raconterai une histoire....»

« Oui, si vous m'acceptez, au fait, qu'est-ce qu'il fait, Roger ? »

« Roger ? Il drague sur internet et elle ajoute avec un grand sourire, oui, il drague mais c'est pour moi !!! »

 

Et on se sépare sur un clin d'oeil et un sourire. Elle est vraiment belle. Je reprends ma lecture. Il y a toujours plein de monde sur la plage et quand j'attaque le dernier chapitre de mon livre, j'entends une voix qui ne m'est pas totalement inconnue qui me salue :

 

« Bonjour Madame, vous me remettez, je suis Conakry.... »

« Ah oui, bien sur, le frère de Bamako et de Nairobi ! »

« Exact, je vous dérange ? Je peux m'asseoir ?»

« Oui, pourquoi pas et on peut se tutoyer si tu veux ! »

 

Je lui fais remarquer qu'il est habillé chic et c'est vrai qu'hier je ne l'avais pas vraiment bien regardé mais, là, je peux observer des traits fins, une peau vraiment noire, il doit faire 1m80/85 et je lui donne entre 19 et 21 ans. Je suis presque sûre que ses origines sont à Madagascar. Je vérifierai. Il est étudiant à Port-Louis. Il me parle de son île, de l'attrait touristique, de ce que je dois voir sans faute avant de repartir. Je lui explique que j'aimerais bien mais je n'ai pas de voiture donc ce sera pour une autre fois. Il cherche aussi à savoir ce que je fais ce soir..... Il m'explique qu'il va bivouaquer sur la plage avec la famille et me montre la direction, à 500 mètres, si je veux, un bivouac avec 2 tentes rouges et une quinzaine de personnes, si je change d'avis.... Mais pourquoi changerais-je ? Et je vais passer la soirée avec Martine. Ca ne va pas être triste.....normalement !

 

« Tu sais, je ne connais personne et je ne suis pas sûre de reconnaître vos tentes ! »

« Tu veux que je vienne te chercher ? A quelle heure ? 10h ? 11h ?minuit? 1H du matin ? »

« Ecoute, pas ce soir.... T'as pas une copine pour t'occuper ce soir ? »

« Pas de problème, toutes les filles du groupe que tu as vues sont mes copines... »

 

Il rit de sa plaisanterie, se lève pour partir :

 

« A toute à l'heure ? »

« Qui sait ? »

 

Il s'en va, je ne sais pas ce qu'il a voulu dire quand il a dit que toutes les filles du groupe sont ses copines mais il ne doit pas avoir de problème pour s'en faire, des copines. Je me lève aussi pour rentrer à ma chambre, seule et des idées et souvenirs contradictoires se mêlent dans mon esprit.

 

Je ne vais pas passer la nuit avec Martine et Roger..... Je pourrais peut-être rejoindre Conakry à son bivouac familial, je ne risque rien, il ne s'intéresse, sur le plan cul, qu'aux filles de son âge, enfin je suppose et j'espère.....

J'espère...j'espère.... C'est peut-être vite dit ! Allons, Emilie, t'es jamais allée avec un garçon aussi jeune ! Pourquoi me dis-je ça, au fait ? Non, quand même pas ! Tu n'imagines pas, Emilie !

Non, je n'imagine pas mais je perds la mémoire parce que, je ne sais plus comment il s'appelait mais il avait 20 ans, Guillaume je crois, c'est sûr, c'était pour les 20 ans d'Isa, ma fille, la fête, j'étais revenue chercher un album photo et je l'avais trouvé à la salle de bain en train de se laver les mains, j'avais fait pareil sur le lavabo double vasque, il plongeait dans mon décolleté que la glace lui offrait avec un regard plus qu'intéressé.....J'étais partie mais il avait trouvé le moyen de revenir à la maison 2 jours après sous un prétexte douteux.... oui, il avait 20 ans, comme Conakry.... Bon, je m'égare.... mais en parcourant un couloir de l'hôtel , je croise Matthieu....

 

« Bonsoir Matthieu, ça va ? »

« Oui, cool, ce soir c'est samedi ! »

« Ah oui ? Et alors ? »

« Ben, il faut sortir ce soir, c'est la fête partout ! Vous n'allez pas vous coucher comme les poules !? »

« Non, ce soir ça m'étonnerait ! »

 

Il me quitte avec un grand sourire, regrettant apparemment que je ne sois pas dans la même tenue qu'hier chez les naturistes. Mais je ne lui en veux pas. Ca me fait plaisir intérieurement.

 

Une demie-heure plus tard, il fait déjà nuit et nous sommes à table avec Martine et Roger....

 

 

 

 

Samedi soir...tard...

 


 

Après un dîner copieux, nous nous donnons rendez-vous vers 22h30 dans le hall de l'hôtel pour partir voir ensemble les animations du bord de plage. Martine a mis une robe blanc cassé, assez courte, légère, avec un décolleté assez prononcé et zippée derrière. Moi j’ai une robe bleue, courte, croisée et boutonnée devant avec une ceinture, pochette intégrée et zippée permettant d’y loger une carte bancaire, quelques billets et deux ou trois préservatifs. Dessous assortis pour ceux que ça intéresse. La nuit est totale, il n'y a pas de lune mais il fait 25 ou 26 degrés et ça ne va sûrement pas baisser dans la nuit.

 

On traverse d'abord une partie en sous-bois, Pour s’éclairer, Roger a une frontale, Martine et moi nos portables et Martine me donne la main pour la suivre sans tomber dans les trous du chemin . Au bout d'une centaine de mètres, on débouche sur l'espace où se trouve le Miramar et je dois dire qu'à cette heure, un samedi soir, c'est autrement plus animé qu'hier après-midi !!. Immédiatement je me dis que ça ressemble à une taverne bavaroise, un espace très haut, vaste avec des tables longues, beaucoup de monde, du bruit, de la musique, des gens qui dansent, un bar avec des grands tabourets…. Toutes les couleurs du monde sont là…..

 

On s’installe tous les trois à une table et Roger va nous chercher deux mojitos et un punch coco pour moi. Puis dans la discussion, j'apprends qu'ils viennent ici depuis trois ans et que certains visages ne leur sont pas inconnus. La discussion est difficile à cause de la musique....Quand on a fini notre première boisson, Roger retourne au bar et je passe au mojito comme mes deux amis. On discute.... Des gens passent et nous saluent. Enfin, ils saluent surtout Martine. Roger tarde à revenir...

 

« Il discute au bar, on va le servir. »

 

Il discute avec deux hommes...

 

« Tu les connais, les mecs avec qui il discute ? »

« Oui, on les a rencontrés l'année dernière, Gaston et l'autre on l'appelait Maestro. »

« Vous les connaissez bien, alors ? »

« Non, juste comme ça, un ou deux soirs. »

 

Martine a l'air un peu tendue à l'évocation de cette rencontre mais se détend à l'arrivée des mojitos. Pour le principe, elle demande des nouvelles des deux interlocuteurs du bar.

 

« Oui, ça va, ils sont toujours en forme ! »

« Cool pour eux ! »

 

Et on passe à autre chose jusqu'à ce que Roger nous dise :

 

« Bon, les filles, moi je vais me coucher je suis fatigué ! Vous pouvez rester, pas de soucis ! »

« Ok, ça marche ! »

 

On se retrouve toutes seules mais, pas grave, on est des grandes filles et puis, on ne reste pas seules longtemps. Les connaissances de Roger passent devant la table, nous saluent mais Cédric et Matthieu que j’avais déjà vus buvant au bar, sont plus rapides pour s’asseoir en nous demandant s’ils peuvent nous offrir un verre, ce qu’on accepte, évidemment. Les mojitos aidant, ils nous proposent d’aller danser un peu. Il est presque minuit mais ça ne nous arrête pas. Je ne sais pas si Gaston et Maestro sont déçus de ne pas s’être assis à notre table mais ils ont l’air d’attendre à l’entrée du Miramar. Mais ce n’est pas mon problème ! Quand on revient à la table, un peu essoufflées, Martine nous dit qu’elle doit nous quitter quelques instants. Je comprends qu’elle va aux toilettes. Je repars danser avec Cédric que je commence à regarder avec un œil un peu différent de l’idée que j’avais. Pour moi, Cédric, c’est celui qui m’a surprise à poil hier et ça me plaît qu’à moitié, mais ce n’est pas de sa faute complètement. Ce n’est pas lui qui m’a déshabillée, c’est moi. Et là je commence à ne plus exclure un moment où ce serait lui qui me déshabillerait mais, pas de panique. Mais je me dis aussi un peu la même chose pour Matthieu. On revient à nouveau à notre table et Matthieu se prépare à nous quitter. Je lui demande s’il a vu Martine, ça commence à me questionner, bizarre ! Il est minuit, la lumière baisse et devient plus tamisée, j'ai aussi envie de rentrer mais je suis partagée entre rentrer seule directement ou accompagnée.

 

« Matthieu, vous me raccompagnez à l'hôtel ? »

« Oui, bien sûr, avec plaisir ! »

« Vous ne restez pas un peu plus demande Cédric ? »

« Non, les garçons, vous êtes adorables mais ce soir, je vais me coucher, seule ! Et puis on se revoit à la thalasso, demain matin ! »

 

Clin d'oeil, Matthieu me raccompagne et je vais me coucher sagement. Matthieu a tenté le coup du dernier mojito mais j'ai refusé gentiment, prétextant la fatigue du voyage. Mais ça m'a fait plaisir qu'il me le propose, sachant bien comment ça se serait terminé !.

 

 

 

Dimanche matin

 


 

J'ai bien dormi. Il faut dire que je n'ai aucun souci réel en ce moment et que beaucoup de gens aimeraient passer les vacances que je suis en train de m'offrir. Je me réveille à 7h30, la lumière entre par la baie vitrée qui donne sur un large balcon. Je peux tirer un rideau en voilage qui me garantit la discrétion nécessaire !

A 8h, je suis à la plage. Il y a déjà du monde, le soleil est encore doux et le lagon est super calme. Je vais nager, je prends mes lunettes de natation et je vais rendre visite aux petits poissons multicolores qui se laissent volontiers approcher. Puis je vais me sécher, je m'étends et je repense un peu à la soirée d'hier soir. C'est bizarre, Roger qui va se coucher sans attendre Martine, Martine qui disparaît sans crier gare.... Bon, il y a deux mecs sympas pour s'occuper de nous, au moins de moi, c'est déjà ça !

A 10 heures, je repasse par ma chambre me préparer pour la séance de thalasso. Cédric est là, souriant, professionnel. Il a un mot sympa pour tout le monde.

A la fin de la séance, je lui demande s'il est resté longtemps après mon départ hier soir.

 

« Non, ma chère, j'ai été tellement dépité que je ne trouvais aucun intérêt aux femmes qui étaient là ! »

« Sûrement, je vous crois, Cédric ! »

 

C'était dit sur le ton de la plaisanterie mais j'aime croire aux compliments même si c'est pour quelques secondes !

 

Après, je vais réserver le sauna pour 14 heures.

 

 

 

 

Dimanche après-midi

 


 

Sur le coup de 15 heures, après le sauna, je descends vers la plage pour prendre une chaise longue. En fait Martine est déjà là, seule. Je vais donc pouvoir lui poser quelques questions…Quoique, après tout ce sont ses oignons et je n'ai pas à m'en occuper. Mais c'est elle qui a remis la discussion sur le tapis...Je résume….

 

« Alors, hier soir, quand je suis partie, tu étais en train de te faire draguer par Cédric, c'est ça ? Ca c'est bien terminé ? »

« Oui, très bien, je me suis faite raccompagner par Matthieu. »

« Et ? »

« Et je suis allée dormir tout de suite ! Et toi, dis-moi, ma chère Martine, hier soir, ton cher mari est parti dormir de bon heure et toi tu t’es éclipsée, ce n’était pas pour aller au lit avec lui, si ? »

« Non pas vraiment ! »

 

Je sens qu’elle hésite à raconter ce qui s’est passé alors j’ai attendu un peu avant d’aller plus avant.

 

« Non mais tu n’es pas obligée, je ne veux pas être indiscrète mais tu aurais pu me dire au revoir... »

« Et tu ne m’aurais pas posé de question ? Bon, si tu veux vraiment savoir, je vais te le dire mais pas ici , on va aller marcher et je te raconterai. »

« D’accord, allons marcher, n’oublie pas la crème et le chapeau !! »

 

Je la suis. Il y a encore beaucoup de monde sur la plage à profiter des dernières heures de soleil du week-end, on marche tantôt dans l’eau, tantôt sur le sable et elle commence à me parler de leur couple. C’est intéressant mais ça allait le devenir encore plus quand on voit un grand et jeune gaillard tout black nous barrer le chemin, plutôt venir à notre rencontre. Effectivement on est à la hauteur du campement de Conakry et de sa famille ! Je l’ai oublié celui-là. Remarque, il est difficile de lui échapper, il nous fait des grands signes et nous invite à partager un petit punch avec les membres de sa famille encore sur place. On y reste un petit quart d'heure et on repart.

En fait on part dans la direction que j'avais prise l'avant-veille menant au camp de naturiste. Je n'en dis rien à Martine qui, elle, se contente de me parler de Conakry :

 

« Dis-donc, il est pas mal ton Conakry, tu l'as bien choisi ! »

« Je ne l'ai pas choisi, c'est son petit frère. »

« Alors c'est lui qui t'a choisi, non, il doit être bien gaulé..... »

« Oui, il est mignon, c'est vrai mais un peu jeune.... »

« Tu fais du racisme anti-jeune ? »

 

On part d'un fou rire...

 

« Moi, si tu n'en veux pas, je m'en occuperai volontiers ! Ca ne te fait rien si on va au camp de naturiste. Tu connais, je crois ? On va devoir se mettre nues.»

« Quelquefois c'est plus facile de se mettre nue devant quelqu'un qu'on connaît que si on est sûre de n'être pas reconnue. Allez, on y va§ »

 

Quelques minutes après, on arrive au camp, il n'y a pas grand monde. Martine semble chercher un endroit où poser nos fesses alors qu'il y a plein de place puis elle étale sa serviette et on s'installe. Elle commence alors à me raconter une drôle d'histoire.

 

Ca fait cinq ans que Roger ne la touche plus mais qu'ils tiennent à rester ensemble bien que Martine avoue avoir des besoins sexuels énormes. Alors, la solution ? Enfin, celle qu'ils ont trouvée ?

 

« Tu vois, Roger est sur internet, en contact avec des gens d'ici. Il cherche qui va me baiser ce soir.... »

« Ah bon ? »

« Oui, on ne reste pas longtemps, on doit utiliser des moyens efficaces ! »

« Alors hier soir ? »

« Hier soir, tu as vu les deux qui discutaient au bar avec Roger et qui sont partis un peu avant moi ? Je les ai rejoins et on est venu jusqu'ici... Tu vois, en plein jour, c'est calme, détendu. A minuit, le décor change et l'ambiance change, surtout l'ambiance. »

« Ah bon ? »

« Et oui ! Ca baise dans tous les coins ! Quand on est arrivés ici, on a retrouvé un couple que je ne connaissais pas et une autre nana que j'avais déjà vue avec eux. »

« Et alors ? »

« Et alors ? On a tiré au sort, qui allait baiser qui. Et moi je suis tombée sur l'homme du couple, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et on est venu ici, avec lui justement, enfin je crois parce que dans le noir, on n'y voyait rien mais il m'a bien baisée et je dois reconnaître que , je ne sais pas comment il fait, mais Roger se débrouille toujours pour me trouver des mecs bons. »

« Et les deux avec qui tu es venue, ils sortent d'où ? »

« Ben, c'est la troisième année qu'on vient.... »

« OK, alors tu l'as déjà fait avec eux ? »

« Oui, les deux ! »

« Et nos deux animateurs, Cédric et Matthieu, ils t'ont sautée aussi ? » »Joker !!! Tu veux en savoir trop ! Je dois garder une part de mystère. »

 

On a continué notre petite discussion mais je regardais Martine avec un œil un peu différent après ces confidences inattendues.

 

« Mais alors, ce soir, tu as prévu quelquechose ? Ou plutôt quelqu'un ? »

« Je n'en sais rien encore. Roger le sait peut-être. On verra. »

 

Oui, on verra, c'est sûr. En attendant, on profite du soleil avant de rentrer....

 

En arrivant à l'hôtel, je passe par la terrasse et, à ma grande surprise, Conakry est là.

 

« Cinq minutes, Emilie, pas plus ! Promis ! Vous faites quoi, mardi ? »

« Mardi ? Je n'en sais rien je n'ai pas de programme préétabli ! »

« Bon, vous voulez faire un peu de tourisme ? Vous ne pouvez pas repartir sans connaître la vue qu'on a depuis le point culminant de l'île, sans avoir visité le musée de l'esclavage, sans connaître les spécialités culinaires de notre île, pas la cuisine internationale ! »

« Mardi ? Mais j'ai thalasso le matin. Si on va se balader c'est l'après-midi, à partir de 14 heures... »

« Oui, mais ça suffit, c'est bon, Emilie, je passe te prendre mardi à 14 heures, ok ? »

« Ecoute, peut-être mais passe ici demain midi, à l'heure du café. On en rediscute. »

 

C'est vrai que je ne suis pas obligée de rester à la plage 100% de mon temps. Un peu de tourisme ne peut pas faire de mal.

 

Il est bientôt l'heure du dîner. Juste le temps d'une douche et on se retrouve à table avec Martine et Roger. Martine me fait un clin d'oeil appuyé. Je ne comprends pas si ça signifie que Roger lui a trouvé quelqu'un ou s'il ne faut surtout pas aborder le sujet alors je m'abstiens !

 

Un peu plus tard en soirée.......

 

 

Dimanche soir....tard....

 


 

Même genre de scénario que la veille, Roger rentre assez tôt. Je l'ai vu discuter avec un monsieur, 50 ans,, genre vieux beau, et quand le monsieur est parti , Martine est partie cinq minutes après. Je ne lui ai pas demandé où elle allait mais je sais qu'elle ne va pas retrouver Roger. Moi, je bois et je dans avec Cédric depuis un moment et plus ça va plus j'ai envie de rentrer en passant par la case 'baise avec Cédric', une case 'baise avec Cédric' qui me pose quand même des questions, comme toutes les première fois avec un homme. Pendant que je réfléchis et déguste mon 4 ème mojito, Cédric a posé sa main sur la mienne en regardant ailleurs, je me souris.... On repart danser. Il me dit :

 

« On s'en va ? »

 

Le 'on' signifie, si je dis oui, qu'on part ensemble et je dis 'oui' ! On sort ensemble. A peine est-on entré dans le sous-bois, il me prend la main et je fais semblant de ne pas le remarquer. On prend la direction opposée à celle de l'hôtel. Il fait de plus en plus sombre. Et à un détour du chemin, alors que je cherchais où mettre mes pieds, il m'attire à lui , m'embrasse et sa main libre se pose au creux de mes reins. Je ferme les yeux devinant ce qui va se passer. Je n'ai pas envie de lui demander de stopper tout de suite cette caresse. Et pourtant, c'est que je fais. Je me trouve des explications , des excuses, pourtant, j'ai envie de cet homme, j'ai envie de baiser, j'ai envie d'une queue. Je me traite de conne en même temps que je m'entends lui dire que je ne peux pas, que je rentre à l'hôtel, que je suis désolée, c'est trop tôt...... Je le laisse planté là. Je marche vite sur la plage pour rentrer. Je regrette déjà mon comportement. J'aimerais effacer ce mouvement d'humeur. J'arrive un peu essoufflée à la terrasse de l'hôtel par la plage et je m'écroule sur une chaise longue. Il y a encore quelques personnes qui sirotent, c'est calme, il doit être minuit et demi . Je reprends mes esprits. Je me calme et j'ai à peine décidé d'aller me coucher, qui vois-je arriver ? Martine, je l'avais un peu oubliée, celle-là  et qui, me voyant, m'interpelle en riant :

 

« Mais dis-donc Emilie, t'étais passée où ?  T'as du sable sur ta robe et quelques aiguilles de filaos, tu devrais les enlever avant de rentrer dans l'hôtel ! »

« T'es gonflée! Non, Matthieu m'a raccompagnée, mais j'ai sommeil, je te laisse ! »»

« Ah Matthieu ! Il paraît que c'est un bon coup, meilleur que Cédric qui est un bon quand même ! »

« Bon, ça va ! Et toi au fait ? Tu n'es pas restée sans rien faire depuis ton départ, si ? »

« Non, rassure-toi mais je te raconterai demain, j'ai sommeil ! »

« D'accord, tu m'enlèves les traces ….dans mon dos ? Tu sais, il ne s'est rien passé ! »

« Bien sûr, moi non plus, il ne s'est rien passé ! »

« Je te crois ! »

 

 

A suivre......

Par lesrevesdecorinne
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2024
L M M J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30          
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés