Mercredi 27 novembre 3 27 /11 /Nov 14:45

 

Voilà, je l'ai longuement suçé à la limite de ce qu'il peut supporter; il m'a léché la chatte avec enthousiasme au point de me faire déjà jouir; j'ai alors bondi sur sa queue qui est un vrai bout de bois et je sens que c'est maintenant qu'il veut me le donner, il approche, m'ouvre les cuisses; je m'apprête à l'encaisser, oui à l'encaisser avec plaisir, oui

 

Le premier coup de rein.....

 

C’est le seul qui compte vraiment. Les autres, de plus en plus fougueux, peut-être, de plus en plus anodins, ne donnent qu’un empâtement tiédasse, une abondance gâcheuse. Le dernier, peut-être, retrouve avec la désillusion de finir un semblant de pouvoir...

 

Mais le premier coup de rein! Rein? Ca commence bien avant les reins, bien plus bas. Sur mes lèvres déjà cet or si dur, fraicheur amplifiée par l’écume, puis lentement dans mon fourreau d'amour, bonheur tamisé d’amertume. Comme il semble long, ce premier coup de rein ! Où les reins n'ont rien à faire et où on la boit tout de suite, on l'avale tout de suite avec une avidité faussement instinctive, sa bite si sublime.

 

En fait, tout est écrit : la quantité, ce ni trop ni trop peu qui fait l’amorce idéale; le bien-être immédiat ponctué par un soupir, un claquement de langue, de fesses, de cuisses ou un silence qui les vaut; la sensation trompeuse d’un plaisir qui s’ouvre à l’infini ... En même temps, on sait déjà. Tout le meilleur est pris. La suite n'en sera que répétition.

 

On savoure la sensation, la raideur, l'entrain, faux miel, soleil froid. Par tout un rituel de sagesse et d’attente, on voudrait maitriser le miracle qui vient à la fois de se produire et de s’échapper.

 

On lit avec satisfaction dans ses yeux la jouissance que l’on avait commandée. Mais contenant et contenu peuvent s’interroger, se répondre en abîme, rien ne se multipliera plus. On aimerait garder le secret de l’extase pure, et l’enfermer dans des formules.

 

Mais devant mes fesses éclaboussées de soleil, 1’alchimiste déçu ne sauve que les apparences, et baise de plus en plus fougueusement avec de moins en moins de joie. C’est un bonheur amer: on baise pour oublier le premier coup de rein.

 

Corinne

 

d'après « La première gorgée de bière » de Philippe Delerm

 

Par lesrevesdecorinne - Communauté : Bourgeoise cochonne
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