Samedi 7 septembre 6 07 /09 /Sep 17:19

 

Ceci est un témoignage, une petite aventure que j’avais envie de raconter depuis longtemps car elle a marqué ma mémoire et, d’un certain point de vue, un virage dans ma vie. En abordant la quarantaine, les souvenirs passés bons et mauvais, les réussites et les échecs me reviennent. Et, dans cet embrouillamini d’images, c’est l’érotisme de certaines situations qui me trouble encore le plus, et j’ai maintenant envie de raconter mes petites histoires. Sans fausse modestie, elles sont probablement un peu insignifiantes, en tout cas si on les compare à celles des grandes aventurières de l’amour, mais je sens aujourd’hui qu’elles me caractérisent, qu’elles font partie de mon être, et puis surtout j’ai envie de les écrire parce que je suis heureuse de les avoir vécues, en particulier celle à laquelle je repense souvent et que j’ai partagée avec mon amie Cathy.



Cathy est moi étions très proches lorsque nous étions étudiantes. Elle était incontestablement ma meilleure amie. Mais nous commencions à nous perdre progressivement de vue, comme cela arrive souvent lorsqu’on rentre dans la vie active. Elle sur Paris et moi en Haute-Savoie, avec mon mari et mes enfants. Nous restions en contact par téléphone mais la vie nous avait séparées et nous ne nous voyions qu’en de rares occasions. Ce fut au mois de novembre, après une longue discussion nous ayant menées tard dans la nuit, que nous décidâmes de passer un week-end ensemble comme au bon vieux temps. Elle était malheureuse et avait le moral au plus bas à la suite de sa dernière aventure amoureuse. Une rupture qui laissait des traces. Moi-même je ne me sentais pas non plus très bien à l’approche des fêtes, période un peu compliquée et fatigante avec toute l'organisation à gérer. Nous avions besoin de nous remonter l’une l’autre.



Je me rendais donc chez elle un samedi après-midi, après avoir attrapé un train en sortant de mon travail. Elle vint me chercher à la gare et le simple fait de nous retrouver nous fit déjà le plus grand bien. Nous avions envie de rire, de bouger, de danser, bref d’oublier un peu la monotonie quotidienne. Des trois années passées ensemble à Paris, il nous restait une certaine complicité et le souvenir de quelques soirées trop arrosées. Elle était la seule personne à qui je m’étais confiée presque sans réserve. Quand j’étais amoureuse, elle était souvent la première et même la seule à le savoir. Nous n’avions pas un succès énorme auprès des garçons mais nous avions connu chacune une aventure sérieuse. Et j’avais encore le souvenir d’une soirée au cours de laquelle j’avais recueilli toutes les larmes de son corps après une séparation douloureuse. Mais c’était il y a déjà longtemps. Alors, quel bonheur de se retrouver ! L’amitié est quelque chose d’étrange, elle nous rend plus serein et même parfois plus en paix avec nous, même sans savoir pourquoi.



Nous prîmes en guise d’apéritif quelques verres chez elle, dans son appartement. Du martini, rouge. Entre plusieurs éclats de rire, je lui avouais ma vie un peu triste ces temps-ci et surtout esseulée. Je n’avais pas eu d’homme depuis de longs mois. Quant à Cathy, elle sortait une nouvelle fois d’une aventure sans lendemain, malgré une nuit torride dont elle me détailla les moments les plus osés. C’est légèrement éméchées (humm) que nous sommes parties au restaurant, nos retrouvailles nous avaient ouvert l’appétit. Un tex-mex à deux pâtés de maisons de chez elle. Musique forte, odeurs épicées, lumière colorée. C’est là sans soute que les choses ont commencé sans le savoir. Le garçon qui nous servait était très craquant. Trop, peut-être… En tout cas, Cathy craqua instantanément. Et, l’alcool aidant, elle ne dissimulait en rien son attirance. Dialogue provocateur pendant qu’il prenait notre commande, elle le mangeait du regard. Lui semblait amusé mais restait pro, car c’était la course dans le restaurant. Il était bondé, et les serveurs et serveuses couraient dans tous les sens.



Moi qui n’en bois jamais, j’ai pris une bière pour accompagner mes fajitas de poulet. Tant pis pour la ligne. À chaque passage de notre beau serveur, Cathy ne pouvait s’empêcher de le regarder et de lui lancer un petit mot. Elle le draguait ouvertement. Le repas se passa très vite. Au moment de payer la note, nous étions franchement gaies, décoincées par l’alcool, et surtout peut-être émoustillées par notre chevalier servant. Mais, malgré les efforts répétés de Cathy, il restait de marbre tout en restant vraiment sympa. N’y tenant plus, elle lui indiqua qu’elle avait laissé son numéro de téléphone sur la fiche.



Et nous sommes rentrées dans son appartement. Un peu fatiguées mais heureuses. Elle me dit :



  • — Tu crois qu’il appellera ?

 

 

 

A suivre.......

 

 

Corinne

 

Par lesrevesdecorinne - Communauté : Bourgeoise cochonne
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