Le blog de lesrevesdecorinne
Désirable Corinne, j'ai pour toi un poème de Verlaine qui te va bien, même si c'est un ode aux putains, lis le sans en tenir compte. Baisers démoniaques.
Pascal
Je veux m'abstraire vers vos cuisses et vos fesses,
Putains, du seul vrai Dieu seules prêtresses vraies,
Beautés mûres ou non, flovices ou professes,
O ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raíes!
Vos pieds sont merveilleux, qui ne vont qu'à l'amant, Ne reviennent qu'avec l'amant, n'ont de répit Qu'au lit pendant l'amour, puis flattent gentiment Ceux de l'amant qui, las et soufflant, se tapit.
Pressés, fleurés, baisés, Iéchés depuis les plantes Jusqu'aux orteils sucés les uns après les autres, Jusqu'aux chevilles, jusqu'aux lacs des veines lentes, Pieds plus beaux que des pieds de héros et d'apôtres!
J'aime fort votre bonche et ses jeux gracieux, Ceux de la langue et des lèvres et ceux des dents Mordillant notre langue et parfois même rnieux, Truc presque aussi gentil que de mettre dedans;
Et vos seins, double mont d'orgueil et de luxure Entre quels mon orgueil viril parfois se guinde Pour s'y gonfler à l'aise et s'y frotter la hure : Tel un sanglier ès vaux du Parnasse et du Pinde.
Vos bras, j'adore aussi vos bras si beaux, si blancs, Tendres et durs, dodus, nerveux quand faut, et beaux Et blancs comme vos culs et presque aussi troublants, Chauds dans l'amour, après frais coinme des tombeaux.
Et les mains au bout de ces bras, que je les gobe! La caresse et la paresse les ont bénies, Rameneuses du gland transi qui se dérobe, Branleuses aux sollicitudes infinies!
Mais quoi? Tout ce n'est rien, Putains, aux prix de vos CuIs et cons dont la vue et le gôut et l'odeur Et le toucher font des élus de vos dévots, Tabernacles et Saints des Saints de l'impudeur.
C'est pourquoi, mes soeurs, vers vos cuisses et vos fesses Je veux m'abstraire tout, seules compagnes vraies, Beautés mûres ou non, novices ou professes, Et ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raies.
Paul Verlaine.
Vos pieds sont merveilleux, qui ne vont qu'à l'amant, Ne reviennent qu'avec l'amant, n'ont de répit Qu'au lit pendant l'amour, puis flattent gentiment Ceux de l'amant qui, las et soufflant, se tapit.
Pressés, fleurés, baisés, Iéchés depuis les plantes Jusqu'aux orteils sucés les uns après les autres, Jusqu'aux chevilles, jusqu'aux lacs des veines lentes, Pieds plus beaux que des pieds de héros et d'apôtres!
J'aime fort votre bonche et ses jeux gracieux, Ceux de la langue et des lèvres et ceux des dents Mordillant notre langue et parfois même rnieux, Truc presque aussi gentil que de mettre dedans;
Et vos seins, double mont d'orgueil et de luxure Entre quels mon orgueil viril parfois se guinde Pour s'y gonfler à l'aise et s'y frotter la hure : Tel un sanglier ès vaux du Parnasse et du Pinde.
Vos bras, j'adore aussi vos bras si beaux, si blancs, Tendres et durs, dodus, nerveux quand faut, et beaux Et blancs comme vos culs et presque aussi troublants, Chauds dans l'amour, après frais coinme des tombeaux.
Et les mains au bout de ces bras, que je les gobe! La caresse et la paresse les ont bénies, Rameneuses du gland transi qui se dérobe, Branleuses aux sollicitudes infinies!
Mais quoi? Tout ce n'est rien, Putains, aux prix de vos CuIs et cons dont la vue et le gôut et l'odeur Et le toucher font des élus de vos dévots, Tabernacles et Saints des Saints de l'impudeur.
C'est pourquoi, mes soeurs, vers vos cuisses et vos fesses Je veux m'abstraire tout, seules compagnes vraies, Beautés mûres ou non, novices ou professes, Et ne vivre plus qu'en vos fentes et vos raies.
Paul Verlaine.
Ven 1 fév 2013
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